La Jupe Normande vit officiellement sa 1ère journée internationale de lutte pour les droits des femmes et pour la réduction des inégalités.
J’aimerai sincèrement que nous n’ayons plus besoin de cette journée pour nous faire entendre. Mais rendons nous à l’évidence : la bataille ne fait que commencer. Nous avons encore pas mal de choses à corriger pour vivre dans le monde que, nous les femmes, nous méritons.
En créant officiellement La Jupe Normande en 2019 j’avais pour objectif de lancer un projet qui avait du sens pour moi mais surtout pour le collectif. Des thématiques comme le combat quotidien des femmes face à une société pas souvent douce avec elles, le climat et les droits des enfants étaient donc une évidence. Ce sont très souvent les hommes qui me questionnent et ne comprennent pas où je veux en venir.
En ce 8 mars 2020 je vais donc en profiter pour expliquer que non, ce n’est pas parce que je suis une femme et que j’aime les jupes que j’en fais… Je fais des jupes pour d’autres raisons bien plus évidentes pour moi :
- Pour soutenir une période révolutionnaire : la création de la minijupe. C’est une période où les femmes libéraient leur corps de tous les préjugés et de tous les complexes que la société patriarcale leur imposait. La jupe est pour moi un un symbole de l’émancipation de la femme.
- Pour soutenir, à travers mes créations, l’acceptation de son corps. Je veux permettre aux femmes de porter ce qu’elles veulent car depuis petites on leur indique que tels coloris et telle forme sont plus seyants sur un 36. Vous êtes déterminées, audacieuses et ambitieuses mesdames ! Ne l’oubliez jamais !
- Car je veux surtout, à mon échelle, faire consommer autrement. Nous ne savons pas dans quelles conditions le vêtement que nous portons a été fabriqué. Je veux permettre à Sophie d’acheter responsable. Mais je veux surtout donner une chance à Neila d’arrêter de travailler alors qu’elle n’a que 12 ans. J’espère un jour lui permettre d’aller à l’école et de changer le monde à sa façon également. Je veux éviter à Anya, qui pourrait être ma mère, de travailler dans des conditions plus que douteuses.
A chaque fois que je crée une jupe pour une cliente, c’est à ça que je pense. Si je peux éviter à une jeune fille ou à un jeune homme d’être exploité(e) 10 minutes de moins tout en permettant à une femme d’être bien dans sa peau alors j’ai gagné une petite partie de ma bataille.
En cette journée internationale des droits de la femme, je vous laisse découvrir la fabuleuse Bande annonce du documentaire Woman d’ Anastasia Mikova et Yann Arthus-Bertrand qui donne la parole à 2000 femmes à travers 50 pays différents. Il me tarde d’aller le voir bientôt !
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